Sainte-Nicole
John Doe

John Doe

Présidente du Club Mémoire Haut Perché

Sainte Nicole est un petit ruisseau mais aussi un lieu sis dans la forêt de Perche-Trappe, sur le territoire de la Poterie-au-Perche.

Sainte Nicole est le nom d’un petit ruisseau de 4,8km Il prend sa source dans la forêt de Perche-Trappe à la tranchée de La Rosière. Il alimente ensuite les étangs de la Moussuette, de Fortibert, de Rudelande et de la Motte Rouge, avant de rejoindre l’Avre.  Mais Sainte Nicole est aussi un lieu situé sur la commune de La Poterie-au-Perche dont il ne reste que deux bâtisses peu valorisées en plein cœur de la forêt. On accède à ce lieu par l’allée forestière goudronnée qui part du rond-point de l’Etoile et conduit vers Sainte Anne. On prend à gauche vers la maison forestière à l’endroit où la route forme un val appelé Vau Hermer ou Vallem Hermeni (vallée de l’Ermitage).

Avant la Révolution, ce lieu avait été attribué aux religieux de l’Abbaye de La Trappe en 1185, du temps du Comte du Perche Rotrou IV (1135-1191). Il dépendait alors de Tourouvre. Un certain Louis Mercier, décédé à 65 ans le 11/05/1729 en a été l’un des fermiers.  Dans la chrographie de M. Delestang (1756-1831), sous-préfet de Mortagne-au-Perche, il est indiqué que le lieu faisait 51 hectares et comptait un ermitage et un Prieuré. Ce dernier comportait une chapelle dédiée à Sainte Nicole qui se serait sacrifiée sur les lieux. Le prêtre qui desservait cette chapelle était nommé par le Seigneur de Tourouvre. Son autel a été transféré dans la chapelle de la Vierge de l’église de Tourouvre. On ignore la date de destruction de l’édifice.

Le lieu de Sainte Nicole a été transféré du territoire de Tourouvre à celui de La Poterie-au-Perche vers 1830 à la création du cadastre napoléonien. Sur un plan des Eaux et Forêts de 1665, l’enclave de Saint Nicole apparait ceinte d’un fossé et englobe l’étang du même nom. Le recensement des habitants de Tourouvre en l’An 11 (1803) fait état de quatre habitants en ce lieu : François PIERRE, journalier, sa femme et ses deux filles. Après l’abandon de la ferme, un garde forestier a pris le relais dans la ferme devenue maison forestière, qui sert aujourd’hui de relais de chasse.

Plus
d'articles